"C'est l'histoire d'un mec ..."

Nan , fa f'est plutfot quand ve me fui baifé vuste avant une bofe pour éviter un branfe , et hopff , le guihon van l'menfon !!!

Ah ça viendra peut être , je promet rien !

En attente d'une autre histoire ...

Pas eu le temps de répondre t'avais déjà édité ! Bon je lis les c**ries que t'as marqué .........................................................................
........................................un reportage photo ? Pourquoi pas !?
T'as raison , on peut plus facilement racconter une histoire à partir d'une photo qu'avec une vidéo ! Et puis une vidéo ne montre pas ce qu'on a pu ressentir ....
Finalement c'était pas une c**rie !

Met l'starter !

Ha ben voila, tas fini par cracher le morceaux....

Et alors ce saut de la mort qui tue ?
C'est quand même honteux que personne ne t'ai relancé plus tôt..........................................moi compris

Et t'es pas le seul !

T'as bien raison : c'est déjà pas agréable de bricoler dans le froid alors avec la crève ....
La passion , je veux bien mais dans de telles conditions il vaut mieux remettre à plus tard .
Et en plus ta peinture serait pas belle si tu la faisais maintenant !
Au moins t'en profites pour nous faire plaisir d'une autre manière !

Thierry, du haut de ses seize printemps, avait fini de rôder sa belle 125 XLS blanche et il commençait à arpenter timidement les chemins de terre entourant son cher village de Lacaroumieux qu'il n'avait pas voulu quitter.

Ses parents, des notables venus d'Agen, avaient eu beau tempêter, menacer, pleurer, rien ne l'avait fait plier. Il avait refusé catégoriquement de devenir pensionnaire au lycée technique d'Agen, pas plus qu'au lycée Bernard Palissy, malgré d'impressionnantes prédispositions naturelles aux études.
Non, ce qui lui plaisait par dessus tout, c'était de faire un apprentissage dans la boulangerie du père Mortemousque qui était un patron à l'ancienne, dur, toujours de mauvais poil, rudoyant son personnel et sa femme. Mais il faisait la meilleure boulangerie de la région et on venait de très loin pour savourer ses pains et ses croissants, divins à la sortie du four.
Notre Thierry, qui était le prototype du petit c*n arrogant, l'ado bourgeois stupide par excellence, devenait un agneau et supportait toutes les avanies de la part de son patron qu'il détestait mais adorait à la fois.

Lui qui auparavant traînait au lit jusqu'à pas d'heure et qui mettait un point d'honneur à toujours être en retard à l'école, n'avait même pas besoin de réveil pour se lever à trois heures du mat' pour aller pétrir dans une grange poussiéreuse voire glaciale en hiver et se faire pourrir par le vieux Mortemousque parce-qu'il ne comprenait rien à la boulange.
Mais ce vieux c*n avait deux avantages déterminants aux yeux de notre Thierry. Il avait un savoir-faire surnaturel, un coup de patte, pour ne pas dire de pâte, de génie qui donnait à sa production une saveur inimitable qui rendait accro toute personne ayant des papilles en état de fonctionner.
Il avait aussi une fille qu'il avait dû longuement pétrir avec sa femme avant de la concevoir car celle-ci était d'une beauté sauvage à faire se pâmer tous les mâles du canton et au delà !
Elle était aussi blonde que son père était brun et il courait des ragots bizarres sur sa naissance. Sa mère était à quarante ans d'une beauté encore juvénile et elle faisait très attention à son capital beauté.
Quand on voyait ce rustre de Mortemousque à côté d'elle, on avait de la peine à imaginer qu'il ait pu avoir un aussi beau brin de fille avec elle.

Bref ! Thierry était tombé doublement amoureux. De la boulangerie et de la fille du boulanger, lui si volage, butinant sans vergogne le lys frais de toutes les jolies filles du canton qui rêvaient secrètement de l'épouser pour faire main-basse sur la fortune de ses parents.
Mais ce coup de foudre inattendu pour un métier manuel éreintant et une beauté qui ne lui accordait aucun regard l'avait chamboulé jusqu'au plus profond de son âme.
Il en souffrait et le faisait payer au centuple à ses parents qui étaient dévoués corps et âme à leur fils unique. Ils avaient eu tant de mal à le concevoir ...

La dernière lubie de cet histrion fut d'exiger de passer la licence 125 avec l'auto école agenaise, ce qui ne fut qu'une formalité pour une tronche comme lui. Il avait seulement acheté le livret du code de la route avec les questions spéciales moto et en une journée d'études, il en avait su plus que tous les moniteurs réunis. Le passage du code à la cité administrative d'Agen fut évidemment un sans-faute qui ne lui décocha qu'un baillement d'ennui en guise de victoire.
Dès le petit papier rose en mains, son père l'accompagna jusqu'au magasin Honda Sport Aquitaine Loisir d'Agen pour choisir le vélomoteur de ses rêves.
Alors que tous ses camarades avaient opté comme un seul homme pour une Yamaha 125 DTMX, notre ado frondeur avait choisi lui une Honda 125 XLS juste pour leur mettre la misère avec son quatre temps.
Le concessionnaire Honda lui proposa de choisir le coloris et la déco des stickers mais notre Thierry désigna la moto qui trônait sur le podium de l'entrée. Devant le refus poli de l'agent qui l'avait déjà vendue, il fit un tel scandale que son père sut persuader le Hondiste interloqué de lui vendre cette blanche 125 en le dédommageant largement.
Il lui demanda même de lui fournir de l'essence et l'agent dut siphonner le réservoir de sa 750 Four pour accéder à sa requête !

Thierry kicka et le moteur s'ébroua aussitôt. Il écouta d'une oreille distraite le concessionnaire lui faire les recommandations d'usage concernant la conduite d'un vélomoteur et son rodage mais il s'était déjà renseigné en détail en lisant tous les journaux qu'il avait pu se procurer et en harcelant Nénesse le cafetier motard de questions toutes plus fondamentales les unes que les autres.
Ce dernier lui avait répondu avec patience mais il lui avait aussi promis une raclée mémorable avec sa batte de base-ball si jamais il ne respectait pas sa machine et ne la rodait comme une vierge jouvencelle.
Le Thierry avait pris peur car notre Nénesse était une bonne pâte universellement reconnu mais quand on abordait le domaine sensible de la moto, il se transformait en une effrayante bête fauve.

Il faisait donc chauffer le petit berlingot en écoutant religieusement tous les bruits remontant depuis le cadre. Nénesse l'avait formé à éduquer son oreille avec tous les quatre coups de Lacaroumieux, du micro moteur de la Honda Amigo au gros mono de la XT 500 en passant par les quatre temps culbutés, les bicylindres anglais et italiens, les quatre pattes en ligne et pour finir dans une comparaison ardue entre les bi "à plat" d'une Ratier, une BM et une dodoche pour faire bonne mesure ...