"C'est l'histoire d'un mec ..."

YES !!!

Hourra Marco Débilo !
Tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de te retrouver ici-même !
J'commençais à m'endormir (désolé Tictoc, j'tai oublié heureusement que t'est là pour nous donner un peu de lecture ) !

Marco a écrit:... les affaires reprennent,

Bien.

On a failli attendre

T'aurais pas une histoire du gars qui fait un foie gras, parce que demain soir, je me lance! Cognac ou Armagnac pour la marinade?
Pour ce soir, se sera paupiettes de dinde!
( pardon Tictoc! Jsuis bon pour le virus corse? Je commence!)

Salut les Marco et les autres monomaniaques,

Arrête de te faire prier et recommence le feuilleton quand tu veux. Je pense que nous sommes plusieurs à être prêts!

Ma jugulaire est bouclée, clef sur "on" et coup de kick: en route!!!!

Marco a écrit:
Alors j'ai envoyé des SOS à des amis ........

Salut Marco,

je suis pas sur d'avoir saisi le SOS dont tu parles, aussi, pour gagner du temps pour un prochain sos : moi aussi je fais partie des bilouts sur qui tu peux compter , et qui sont interessés pour lire des choses pas forcement techniques mais qui nous intéressent sur ce forum.
C'ets justement ce qui differentie celui ci des autres (pas uniquement 125Xl hein... mais d'autres que je frequente sur le theme de la moto, certe tres simpa aussi, mais celui ci a quelque chose en plus !)
Donc , oui tu ne vas pas ecrire dans le vide, il y aura des lecteurs , voir plus que tu ne le crois ! (amuses toi a regerder le nombre de visite de tes futurs posts , je pense pas me tromper !!)

Donc en 2 mots : Vas Y !

Marco, c'est toujours un réel plaisir ce que tu écris.

Salut Marco et et ses fans !

Ressaisis-toi El Marco, tu le dois à ton public d'aficionados (là j'rigole parce-que sur mon blog secret, ya un seul lecteur, mais quel lecteur ! Si ya pas la quantité, en revanche pour la qualité ya du lourd !)

Un blog secret ? Et tu t'étonnes de n'avoir qu'un seul (et unique si j'ai bien compris) lecteur ! S'il était vraiment secret y'en aurait même pas !

T'as plus que 75 minutes devant toi ! Tictoc tictoc tictoc ... (bruit d'une pendule , pas de notre ami du Japon ... )
Bon allez JE SORS

Ah ben ça fait plaisir de retrouver les aventures Lacaroumieusaines ! Le seul hic c'est le choix du prénom du perso pricipal car il y a déjà Hervé Filloukas , le V2 , ce qui pourrait prêter à confusion pour les lecteurs assidus qui ont suivi l'histoire depuis son début , dans une autre vie . Mais il faut peut-être voir ça comme nouvelle histoire et non une suite ? A toi de me le dire ...

... au détour d'un virage, il croisa le groupe d'enduristes arrêtés pour se disputer sur un point de détail concernant la technique la plus appropriée pour sauter ou enrouler la célèbre bosse du chemin qui se présentait trois kilomètres plus loin.
Les plus téméraires voulaient tenter de voler le plus loin possible au dessus de la pente alors que les plus techniques soutenaient qu'il fallait enrouler le relief au maximum pour ne pas perdre de temps.
Le temps ! L'ennemi sournois de l'enduriste. On passait des heures à disserter sur les astuces techniques pour en gagner le plus possible.
Il faut bien avouer que l'équipe des joyeux enduristes de Lacaroumieux était réputée jusque dans les contrées les plus reculées du grand sud-ouest car ils avaient un coup de gaz légendaire.

Mais à ce moment du récit, ils subirent une douche de la part d'Hervé Max qui ne les avait point vus. Celui-ci, suant comme un troupeau d'ânes en rupture de ban, avait enquillé la courbe callé dans la gigantesque ornière remplie d'eau laissée par le tracteur du père Fernand. Son passage avait provoqué une superbe gerbe d'eau allant asperger les tenues et les motos des enduristes pétrifiés.

La XL s'éloigna rapidement du lieu de son involontaire forfait, laissant les victimes de ce crime de lèse-majesté dans un silence de mort.
Soudain, l'explosion ! La bande kicka frénétiquement et aussitôt des panaches de fumée bleue bien grasse jaillirent des silencieux hurlant leur colère.
La bande déboula sur le chemin comme un seul homme à la poursuite de sa proie qu'elle apercevait sur le contrefort de la colline opposée.
Mais la colère est bien mauvaise conseillère ...

Deux des plus bouillants motards s'accrochèrent les guidons et partirent au tapis dans un bel ensemble. Ce fut la mort du cygne en accéléré !
Les autres, concentrés sur leur objectif ne leur accordèrent pas un regard et ne les virent pas se relever pour se boxer avec la rage de seigneurs vexés.
La XL se rapprochait à grande vitesse malgré la célérité d'Hervé qui croyait encore ses ennemis intimes devant lui.

Les dernières centaines de mètres le séparant de ses poursuivants furieux furent avalées à la vitesse de l'éclair par ces derniers. Jamais ils n'avaient roulé aussi vite !
Ne parlons pas d'Hervé qui, à machine égale, n'aurait certainement pas été rattrapé !
Les enduristes allaient l'atteindre et le dépasser pour le faire crépir de boue lorsqu'ils coupèrent les gaz sans raison et se tinrent subitement sages derrière la XL.
Par quel miracle leur ire s'était-elle estompée ?

La vision du pilotage d'Hervé en était l'explication. Il n'avaient encore jamais vu un tel exercice d'équilibriste de haute voltige comme ce qu'il était en train de réaliser avec ses pneus trail et son petit poumon.
La XL balayait toute la piste de sa roue arrière bourré par une boue collante, mais Hervé tenait bon le cap d'une main d'acier et d'un bassin de danseuse de Houla hop.
Instinctivement, les jeunes motards suivaient le néophyte, en fins connaisseurs du pilotage TT qu'ils étaient et ils appréciaient chaque embardée récupérée à sa juste valeur.
Notre rookie allait-il finir par se gauffrer ? Les enduristes en étaient persuadés, mais quand ?

... soudain, tout ce beau monde prit conscience subitement que la terrible bosse arrivait à la vitesse d'un bison furieux (ça change du sampiternel "cheval au galop" et puis c'est pas mal non plus la bosse de bison, non ?NDR ... je sors).

Alors alors ? Le passage de la bosse , vite !
Je te déclare solenellement Maître du suspens !

Le bois de la bosse maudite leur ouvrit les bras et tous s'y engouffrèrent avec appréhension. Qu'allait-il se passer ?

Notre jeune Max (pas encore Mad mais ça ne saurait tarder), Hervé de son prénom, était tellement concentré dans sa poursuite éperdue qu'il n'avait pas vu les enduristes douchés, arrimés à son porte-bagage juste derrière lui.
Il connaissait bien ce chemin pour l'avoir emprunté maintes fois à pied mais il avait visiblement sous-estimé la bosse dont la pente opposée était plutôt du genre raide. Les tracteurs ne s'y aventuraient d'ailleurs pas l'hiver car certains intrépides fermiers s'étaient déjà retrouvés en travers de la pente, sauvés par leur remorque.

La rage froide ne l'avait pas quitté un seul instant et il avala aux taquets les derniers mètres le séparant de la piste d'envol.
Ces poursuivants, terrorisés pilèrent dans un ensemble chorégraphique frisant la perfection et ils partirent dans des dérives interminables toutes roues bloquées.
De son côté, Hervé se rendit compte trop tard que la cassure, un arrondi de calcaire glissant avec la pluie, se présentait devant sa roue avant. Il était trop tard pour freiner ...
Ô temps, suspends ton vol ! Tu ne crois pas si bien dire !

Hervé vécut la suite comme dans un ralenti de cinéma. La roue avant quitta le sol calcaire et s'envola aussitôt au dessus de la pente raide.
Aiguillonné par l'instinct de survie qui fait parfois des miracles en pareil cas, notre néo-cascadeur tira sur son guidon pour ne pas basculer sur l'avant, sans couper les gaz. La petite XL, propulsée par la roue arrière, s'envola parallèlement à la pente et se mit à planer le long de celle-ci comme suspendue par un fil invisible.

Hervé s'était levé bien droit sur ses cale-pieds et il serrait le cadre de toutes les forces de ses maigres jambes.
Pour rattraper l'assiette de la moto, il mit instinctivement en butée son guidon, les coudes bien écartés dans le plus pur style crossman.
Le vol lui parut une éternité car le petit mono suivait toujours la courbe de la pente sans que les roues ne l'effleurent.
Par bonheur, l'endroit de l'atterrissage était plus meuble au beau milieu du chemin car les ornières des deux côtés avaient pompé l'eau comme des rigoles bienfaisantes.
L'ado visa juste et par un concours de circonstances tout bonnement extraordinaire, il se posa dans un à-plat d'anthologie, les suspensions en butée mais la moto bien en ligne. Celle-ci rebondit tel un projectile fou mais Hervé parvint à rester sur ses roues et il se retrouva en glisse jusqu'en bas de la pente où il finit par un demi-tour aussi impressionnant de technique maîtrisée que de hasard bien réel.

Pendant que le jeune kamikase reprenait ses esprits, suant à grosses gouttes sous son casque Jet presque ridiculement anachronique au regard de son exploit, les enduristes vinrent l'entourer et le gratifièrent de bourrades sauvages tintées d'un immense respect.
Il avait gagné sa place d'homme dans la communauté rude de Lacaroumieux ...

Ouffff !!! ça ... c'est fait