Un Scrambler qu'es aquo ?
+4
pit900z
eldorado
sergio CBS44
PapyGadin
8 participants
Page 1 sur 1
Un Scrambler qu'es aquo ?
Salut Les Monomaniaques
Dans un soucis d précision , et de respect du choix des bons mots , je vais essayer de vous expliquer le sens du " Genre Scrambler "
Un peu d' anglais , pour commencer
"To Scramble" : s’arracher, sortir de, avancer péniblement, bousculade, cafouillage, le verbe et son substantif "scrambler" a plusieurs significations en anglais.
Pas étonnant que le vocable "scrambler" fut attribué à des machines hybrides, initialement routières, qui furent les premières à sortir volontairement du bitume dans les années 1960. .
Tout ça , pour expliquer à tous ceux qui parlent de transformer leur XL , ou leur XLs en Scrambler , qu 'ils frisent l 'hérésie .
Ces 2 types de machines étant déjà des trails , il parait présomptueux de vouloir les transformer en trails
C 'est " Cagolisant " et " Plèonasmitique "
Chacun est libre de modifier sa machine suivant ses goûts
Mais il faut appeler les choses par leurs vrais noms
Ce genres de transformations sur des XL , ou des XLs , n'est donc pas de " La Scramblerisation " mais plutôt du " Tuning " ou de la transformation " En Moto à Jacky". Ha bien sur il faut se rendre à l 'évidence ce genre d'appellation , le fait moins que l ' appellation Scrambler
Revenons au vrai Genre Scrambler !
Voila une véritable transformation d 'une CBs en Scrambler, réalisée par Bosco
La CBs de départ
Le Scrambler términé
Une récap de la réalisation
Détals de la transformation sur ce post
Un « genre » qui fait encore rêver aujourd’hui, pourquoi ?
De nouveaux horizons
Dans les années 1960, le gros du marché moto est aux Etats-Unis.
Une jeunesse entière commence à se chercher de nouveaux horizons, et l’appel de la nature est naissant.
Pas encore de mouvement hippie à proprement parler mais le souhait d’évasion est réel.
A cette époque le marché est constitué de bicylindres anglais de route.
Pas évident de rouler sur la terre à moins de modifier les machines.
Et c’est un mouvement très simple qui va démarrer à l’initiative (comme très souvent) des utilisateurs eux-mêmes.
La recette est simple : un twin de route, sur lequel on monte un grand guidon, des pneus à tétines et des pots relevés sur le coté pour gagner en garde au sol.
Nombre de Triumph, Norton et autres vont subir ces conversions.
Triumph
Modèles Norton dans des cadres AMC (Matchless) fabriqués entre 1964 et 1967
Atlas Scrambler
750cc OHV 1964
Ainsi, une génération entière découvre le plaisir de rouler dans le désert, de serpenter sur des chemins en terre.
Finalement, c’est peut-être ainsi que la moto reprend la totalité de sa liberté d’action : un engin assez performant pour la route, et assez agile pour aller là ou le regard vous porte même si c’est loin du goudron !
Les exploits des scramblers vont par exemple être mis en lumière avec l’équipe d’enduro américaine de 1964 menée par Steve McQueen sur une Triumph TR6C lors des 6 jours.
Mon Scrambler préféré :
1962 Rickman Metisse
Engine: 497cc air-cooled OHV single, 86mm x 85.5mm bore and stroke, 9.5:1 compression ratio, 35hp (est.)
Weight (dry): 300lb (136kg)
Fuel capacity: 2 gal (7.5ltr)
Et le modéle Replica
Génération dorée
Cette tendance va vite être identifiée par les constructeurs.
Surtout par les Japonais qui cherchent un bon moyen de s’ouvrir le marché américain.
En Europe, autant être franc, la tendance scrambler n’effleure personne, on en est encore à la lutte des classes entre les Anglaises et les Japonaises, alors de là à imaginer autre chose...
Chaque constructeur a dans sa gamme une moyenne cylindrée deux-temps légère et performante qui va pouvoir se prêter au jeu de la transformation !
Big Bear
Yamaha arrive avec ses 250 dénommées Big Bear et leurs deux échappements chromés de chaque coté de la moto.
Détaillez-la, tout y est : les grippe-genoux des motos de route, le guidon de tout-terrain avec la barre de renfort, les ressorts externes pour améliorer la fourche en TT, les pots surélevés avec attaches à l’arrière du cadre.
Le nom "Big Bear" vient d’une course de tout-terrain où les machines spécailisées sont européennes : Maico, DKW, Jawa.
La gamme débute avec la YD 250 puis se double de la YM 305 18 mois plus tard. Il s’en vendra plus de 6000 exemplaires.
La YD 250
La YM 305
Qui connait la Laredo ?
Suzuki avec la TS 250 Hustler puis la Laredo 305 en 1968, elle aussi équipée d’échappements latéraux symétriques. On repère la 305 à ses sorties de silencieux de plus gros diamètre. Là encore, recette simple : une T 250 de route avec guidon et pots surélevés.
La TS 250 Hustler
La Laredo 305
SS chez Kawasaki
Kawasaki avec les Samourai 250 SS puis Avenger 350 SS (SS est le signe des Scrambler).
Celles-ci vont avoir deux évolutions esthétiques : du réservoir typé sixties avec chrome et grippe-genoux, elles vont se simplifier avec des réservoir unis
. Mais la pièce la plus remarquable des Kawa SS est la ligne d’échappement :
Même la 650 4-temps W2 va avoir droit à sa version SS Scrambler avec les pots sur le côté gauche !
Honda, une vraie gamme
C’est Honda qui aura la gamme la plus large avec des monos ou bicylindres 4-temps de 70,100, 250, 350 et 450 appelés CL suivi du chiffre de la cylindrée.
La première à arriver est la CL 72 en 1965.
Comme les autres, elle utilise la mécanique de la CB 250 de route, mais le travail est plus complet avec une partie cycle différente.
Honda CL 72 de 250 cc
Honda CL 70 cc
Honda CL 100
Honda CL 125
Honda CL 250
Honda CL 350
Honda CL 450
Au long des années de production, la gamme s’étoffe et les différences sont subtiles millésime après millésime, comme les détails de finition (pattes de phares peintes ou chromées, décoration, échappements noirs ou chromés etc.).
La gamme existera jusqu’à l’arrivée des SL
La 125 SL
(dont une rarissime SL 350 twin qui fait le lien avec les trails)
La 350 SL
puis XL, véritables trails.
Les Européens ratent le coche
Les Anglais ne sont pas ultra réactifs alors que le phénomène est né de la modification de leurs modèles.
Norton sortira une P 11 Scrambler en 67,
Norton P 11 Scrambler
puis viendra une Commando SS (Street Scrambler) qui se vendra mal.
Paradoxalement, ils auront une Commando S de route avec 2 pots latéraux surélevés, mais ce n’est pas la version Scrambler ! La Scrambler a un garde-boue avant surélevé et des échappements séparés de chaque côté de la moto. Elle existe dans la gamme de 1970 à 1971.
Ducati essaiera de s’immiscer dans cette vague avec des monos 250 commercialisés en orange,
et 350 qui seront vendues en jaune.
Coloris retenu par la marque pour son Scrambler 2015, version Icon.
Scrambler BMW
Vers la spécialisation
Toute cette tendance va évoluer sur le marché jusqu’à l’apparition de la DT1 250 en 1969. La scène la plus active pour les scramblers est, on l’a vu, le continent nord-américain. Les grands espaces, les chemins de terre, tout facilite l’éclosion de cette pratique.
Avec la DT1 et le passage au trail, on oriente bien plus la pratique vers le tout-terrain en réduisant le potentiel routier.
On parle d’un simple monocylindre de moins de 25 chevaux, de roue avant de 19 pouces, de suspensions à plus grands débattements et l’histoire comme l’usage vont muter.
Yamaha DT1 250
Les scramblers vont s’éteindre (sauf pour Honda qui gardera la 450 au catalogue américain jusque dans les années1970), victimes de ce début de spécialisation. Soit vous roulez en trail, soit vous roulez en routière. Plus d’hybride intermédiaire, finalement plus universel, comme le Scrambler.
Mais malgré un temps de vie assez réduit à l’échelle de l’histoire de la moto, les scramblers ont laissés une empreinte dans la mémoire plus importante que le nombre d’années où ils ont existés.
Une expression de liberté, un détournement astucieux de machines de route pour leur offrir de nouvelles possibilités, finalement le moment où les motos sont le plus proche de l’équilibre absolu en termes de possibilités : route, chemins, sans ultra spécialisation.
Les scramblers sont en outre l’expression d’une plus grande liberté au moment où la génération des jeunes Américains veut juste commencer à profiter de la vie, sur fond de guerre du Vietnam. La liberté de modifier sa moto comme on l’entend, la liberté de l’utiliser où bon vous semble. Comme cette jolie minette , chevauchant un CL 350 Honda dans le film Point Limite Zero (Vanishing Point) de Richard C. Sarafian en 1971.
Pour ceux qui préférent des images qui bougent :gna:
Voxan pour la renaissance
Qui se charge de remettre le style scrambler en vedette dans les années 1990 après deux décennies d’oubli ? Thierry Henriette avec son superbe proto pour Voxan. La firme française est la première à oser produire le retour du scrambler moderne en 1998. Un V2 à grand guidon, pneus à tétines et ligne d’échappement latérale à double pots superposés. Une merveille, un peu incomprise à sa sortie.
Il va falloir attendre que Triumph revienne sur les traces de son passé pour que la magie scrambler opère de nouveau avec succès. La superbe ligne d’échappement chromée est là, le grand guidon aussi. Une Bonneville modifiée comme dans les années 1960, le fantôme de McQueen planant au-dessus de la machine...
L'art de la simplicité et celui de la récupération
En fait, qu’est ce qui inspire tant dans les scramblers ? Un sentiment de liberté : le double visage d’une moto assez rapide sur route, assez agile sur la terre. Aucun (ou peu) d'entre nous n’est Valentino Rossi sur circuit, ou un grand pilote d’enduro.
Il faut que les préparateurs barbus de la vague custom se chargent de tout mettre à la sauce scrambler (des vieux flats BMW, des Triumph, des Honda de toutes sortes) pour que la récupération marketing opère ! Du côté de Ducati pas de pot sur le côté, juste un grand guidon et beaucoup de marketing pour vous justifier la super cool attitude. Ou mieux encore chez d'autres marques, on vous vendra un kit "rebelle" avec le pot sur le côté !
Au diable la mode Garage, le Scrambler est un peu le cheval pour la moto, un truc, simple, facile, polyvalent. Oubliez la chemise à carreaux et la barbe, tout le concept du scrambler est de sortir du moule, pas de s'y conformer au fond d'un vieux hangar sombre pour faire tendance.
Le scrambler est plus essentiel et plus subtil que ceux-là. Avec cette magie de la double ligne d’échappement chromée sur le coté, cette petite signature esthétique que chacun repère bien au premier regard. Le confort du grand guidon. La simplicité et l’agilité d’une machine étroite et légère à la puissance maîtrisable.
Les scramblers, en fait, c’est le truc le plus universel que la moto puisse offrir, quand on a fait le tour de l’hyper performance : le tour chrono, le voyage au bout de l’Europe, la spéciale d’enduro extrême. Quand on a juste envie d’un tour de moto aux alentours parce qu’on a un après-midi de libre, sans contraintes. Sans devoir choisir la route ou le chemin, juste se laisser porter par l’envie.
Un truc anti frime, que certains essaient de fourguer comme l’arme absolue cette année à la terrasse du bar… L'art de la récupération n'a pas de limites, celui de la "branchitude "non plus. Amusant de voir soudain tous les pros du marketing dévoiler leur dernière trouvaille... Un principe déjà adoré dans les années 1960 !
La mode est un éternel recommencement, quand on ne sait plus quoi inventer on replonge dans son histoire, ou celle des autres .
Juste le plaisir
Ce que suggèrent les scramblers, c’est juste le plaisir de rouler, c’est peut-être ça qui fait rêver quand on a fini de se prendre pour un pilote, et qu’on revient au plaisir essentiel !
Un truc philosophique !
A+
Papy Gadin
PS : si vous avez ds photos de vos réalisations de Scrambler , ou des précisions sur le Genre Scrambler , n'hésitez pas à nous les faire partager
Dans un soucis d précision , et de respect du choix des bons mots , je vais essayer de vous expliquer le sens du " Genre Scrambler "
Un peu d' anglais , pour commencer
"To Scramble" : s’arracher, sortir de, avancer péniblement, bousculade, cafouillage, le verbe et son substantif "scrambler" a plusieurs significations en anglais.
Pas étonnant que le vocable "scrambler" fut attribué à des machines hybrides, initialement routières, qui furent les premières à sortir volontairement du bitume dans les années 1960. .
Tout ça , pour expliquer à tous ceux qui parlent de transformer leur XL , ou leur XLs en Scrambler , qu 'ils frisent l 'hérésie .
Ces 2 types de machines étant déjà des trails , il parait présomptueux de vouloir les transformer en trails
C 'est " Cagolisant " et " Plèonasmitique "
Chacun est libre de modifier sa machine suivant ses goûts
Mais il faut appeler les choses par leurs vrais noms
Ce genres de transformations sur des XL , ou des XLs , n'est donc pas de " La Scramblerisation " mais plutôt du " Tuning " ou de la transformation " En Moto à Jacky". Ha bien sur il faut se rendre à l 'évidence ce genre d'appellation , le fait moins que l ' appellation Scrambler
Revenons au vrai Genre Scrambler !
Voila une véritable transformation d 'une CBs en Scrambler, réalisée par Bosco
La CBs de départ
Le Scrambler términé
Une récap de la réalisation
Détals de la transformation sur ce post
Un « genre » qui fait encore rêver aujourd’hui, pourquoi ?
De nouveaux horizons
Dans les années 1960, le gros du marché moto est aux Etats-Unis.
Une jeunesse entière commence à se chercher de nouveaux horizons, et l’appel de la nature est naissant.
Pas encore de mouvement hippie à proprement parler mais le souhait d’évasion est réel.
A cette époque le marché est constitué de bicylindres anglais de route.
Pas évident de rouler sur la terre à moins de modifier les machines.
Et c’est un mouvement très simple qui va démarrer à l’initiative (comme très souvent) des utilisateurs eux-mêmes.
La recette est simple : un twin de route, sur lequel on monte un grand guidon, des pneus à tétines et des pots relevés sur le coté pour gagner en garde au sol.
Nombre de Triumph, Norton et autres vont subir ces conversions.
Triumph
Modèles Norton dans des cadres AMC (Matchless) fabriqués entre 1964 et 1967
Atlas Scrambler
750cc OHV 1964
Ainsi, une génération entière découvre le plaisir de rouler dans le désert, de serpenter sur des chemins en terre.
Finalement, c’est peut-être ainsi que la moto reprend la totalité de sa liberté d’action : un engin assez performant pour la route, et assez agile pour aller là ou le regard vous porte même si c’est loin du goudron !
Les exploits des scramblers vont par exemple être mis en lumière avec l’équipe d’enduro américaine de 1964 menée par Steve McQueen sur une Triumph TR6C lors des 6 jours.
Mon Scrambler préféré :
1962 Rickman Metisse
Engine: 497cc air-cooled OHV single, 86mm x 85.5mm bore and stroke, 9.5:1 compression ratio, 35hp (est.)
Weight (dry): 300lb (136kg)
Fuel capacity: 2 gal (7.5ltr)
Et le modéle Replica
Génération dorée
Cette tendance va vite être identifiée par les constructeurs.
Surtout par les Japonais qui cherchent un bon moyen de s’ouvrir le marché américain.
En Europe, autant être franc, la tendance scrambler n’effleure personne, on en est encore à la lutte des classes entre les Anglaises et les Japonaises, alors de là à imaginer autre chose...
Chaque constructeur a dans sa gamme une moyenne cylindrée deux-temps légère et performante qui va pouvoir se prêter au jeu de la transformation !
Big Bear
Yamaha arrive avec ses 250 dénommées Big Bear et leurs deux échappements chromés de chaque coté de la moto.
Détaillez-la, tout y est : les grippe-genoux des motos de route, le guidon de tout-terrain avec la barre de renfort, les ressorts externes pour améliorer la fourche en TT, les pots surélevés avec attaches à l’arrière du cadre.
Le nom "Big Bear" vient d’une course de tout-terrain où les machines spécailisées sont européennes : Maico, DKW, Jawa.
La gamme débute avec la YD 250 puis se double de la YM 305 18 mois plus tard. Il s’en vendra plus de 6000 exemplaires.
La YD 250
La YM 305
Qui connait la Laredo ?
Suzuki avec la TS 250 Hustler puis la Laredo 305 en 1968, elle aussi équipée d’échappements latéraux symétriques. On repère la 305 à ses sorties de silencieux de plus gros diamètre. Là encore, recette simple : une T 250 de route avec guidon et pots surélevés.
La TS 250 Hustler
La Laredo 305
SS chez Kawasaki
Kawasaki avec les Samourai 250 SS puis Avenger 350 SS (SS est le signe des Scrambler).
Celles-ci vont avoir deux évolutions esthétiques : du réservoir typé sixties avec chrome et grippe-genoux, elles vont se simplifier avec des réservoir unis
. Mais la pièce la plus remarquable des Kawa SS est la ligne d’échappement :
Même la 650 4-temps W2 va avoir droit à sa version SS Scrambler avec les pots sur le côté gauche !
Honda, une vraie gamme
C’est Honda qui aura la gamme la plus large avec des monos ou bicylindres 4-temps de 70,100, 250, 350 et 450 appelés CL suivi du chiffre de la cylindrée.
La première à arriver est la CL 72 en 1965.
Comme les autres, elle utilise la mécanique de la CB 250 de route, mais le travail est plus complet avec une partie cycle différente.
Honda CL 72 de 250 cc
Honda CL 70 cc
Honda CL 100
Honda CL 125
Honda CL 250
Honda CL 350
Honda CL 450
Au long des années de production, la gamme s’étoffe et les différences sont subtiles millésime après millésime, comme les détails de finition (pattes de phares peintes ou chromées, décoration, échappements noirs ou chromés etc.).
La gamme existera jusqu’à l’arrivée des SL
La 125 SL
(dont une rarissime SL 350 twin qui fait le lien avec les trails)
La 350 SL
puis XL, véritables trails.
Les Européens ratent le coche
Les Anglais ne sont pas ultra réactifs alors que le phénomène est né de la modification de leurs modèles.
Norton sortira une P 11 Scrambler en 67,
Norton P 11 Scrambler
puis viendra une Commando SS (Street Scrambler) qui se vendra mal.
Paradoxalement, ils auront une Commando S de route avec 2 pots latéraux surélevés, mais ce n’est pas la version Scrambler ! La Scrambler a un garde-boue avant surélevé et des échappements séparés de chaque côté de la moto. Elle existe dans la gamme de 1970 à 1971.
Ducati essaiera de s’immiscer dans cette vague avec des monos 250 commercialisés en orange,
et 350 qui seront vendues en jaune.
Coloris retenu par la marque pour son Scrambler 2015, version Icon.
Scrambler BMW
Vers la spécialisation
Toute cette tendance va évoluer sur le marché jusqu’à l’apparition de la DT1 250 en 1969. La scène la plus active pour les scramblers est, on l’a vu, le continent nord-américain. Les grands espaces, les chemins de terre, tout facilite l’éclosion de cette pratique.
Avec la DT1 et le passage au trail, on oriente bien plus la pratique vers le tout-terrain en réduisant le potentiel routier.
On parle d’un simple monocylindre de moins de 25 chevaux, de roue avant de 19 pouces, de suspensions à plus grands débattements et l’histoire comme l’usage vont muter.
Yamaha DT1 250
Les scramblers vont s’éteindre (sauf pour Honda qui gardera la 450 au catalogue américain jusque dans les années1970), victimes de ce début de spécialisation. Soit vous roulez en trail, soit vous roulez en routière. Plus d’hybride intermédiaire, finalement plus universel, comme le Scrambler.
Mais malgré un temps de vie assez réduit à l’échelle de l’histoire de la moto, les scramblers ont laissés une empreinte dans la mémoire plus importante que le nombre d’années où ils ont existés.
Une expression de liberté, un détournement astucieux de machines de route pour leur offrir de nouvelles possibilités, finalement le moment où les motos sont le plus proche de l’équilibre absolu en termes de possibilités : route, chemins, sans ultra spécialisation.
Les scramblers sont en outre l’expression d’une plus grande liberté au moment où la génération des jeunes Américains veut juste commencer à profiter de la vie, sur fond de guerre du Vietnam. La liberté de modifier sa moto comme on l’entend, la liberté de l’utiliser où bon vous semble. Comme cette jolie minette , chevauchant un CL 350 Honda dans le film Point Limite Zero (Vanishing Point) de Richard C. Sarafian en 1971.
Pour ceux qui préférent des images qui bougent :gna:
Voxan pour la renaissance
Qui se charge de remettre le style scrambler en vedette dans les années 1990 après deux décennies d’oubli ? Thierry Henriette avec son superbe proto pour Voxan. La firme française est la première à oser produire le retour du scrambler moderne en 1998. Un V2 à grand guidon, pneus à tétines et ligne d’échappement latérale à double pots superposés. Une merveille, un peu incomprise à sa sortie.
Il va falloir attendre que Triumph revienne sur les traces de son passé pour que la magie scrambler opère de nouveau avec succès. La superbe ligne d’échappement chromée est là, le grand guidon aussi. Une Bonneville modifiée comme dans les années 1960, le fantôme de McQueen planant au-dessus de la machine...
L'art de la simplicité et celui de la récupération
En fait, qu’est ce qui inspire tant dans les scramblers ? Un sentiment de liberté : le double visage d’une moto assez rapide sur route, assez agile sur la terre. Aucun (ou peu) d'entre nous n’est Valentino Rossi sur circuit, ou un grand pilote d’enduro.
Il faut que les préparateurs barbus de la vague custom se chargent de tout mettre à la sauce scrambler (des vieux flats BMW, des Triumph, des Honda de toutes sortes) pour que la récupération marketing opère ! Du côté de Ducati pas de pot sur le côté, juste un grand guidon et beaucoup de marketing pour vous justifier la super cool attitude. Ou mieux encore chez d'autres marques, on vous vendra un kit "rebelle" avec le pot sur le côté !
Au diable la mode Garage, le Scrambler est un peu le cheval pour la moto, un truc, simple, facile, polyvalent. Oubliez la chemise à carreaux et la barbe, tout le concept du scrambler est de sortir du moule, pas de s'y conformer au fond d'un vieux hangar sombre pour faire tendance.
Le scrambler est plus essentiel et plus subtil que ceux-là. Avec cette magie de la double ligne d’échappement chromée sur le coté, cette petite signature esthétique que chacun repère bien au premier regard. Le confort du grand guidon. La simplicité et l’agilité d’une machine étroite et légère à la puissance maîtrisable.
Les scramblers, en fait, c’est le truc le plus universel que la moto puisse offrir, quand on a fait le tour de l’hyper performance : le tour chrono, le voyage au bout de l’Europe, la spéciale d’enduro extrême. Quand on a juste envie d’un tour de moto aux alentours parce qu’on a un après-midi de libre, sans contraintes. Sans devoir choisir la route ou le chemin, juste se laisser porter par l’envie.
Un truc anti frime, que certains essaient de fourguer comme l’arme absolue cette année à la terrasse du bar… L'art de la récupération n'a pas de limites, celui de la "branchitude "non plus. Amusant de voir soudain tous les pros du marketing dévoiler leur dernière trouvaille... Un principe déjà adoré dans les années 1960 !
La mode est un éternel recommencement, quand on ne sait plus quoi inventer on replonge dans son histoire, ou celle des autres .
Juste le plaisir
Ce que suggèrent les scramblers, c’est juste le plaisir de rouler, c’est peut-être ça qui fait rêver quand on a fini de se prendre pour un pilote, et qu’on revient au plaisir essentiel !
Un truc philosophique !
A+
Papy Gadin
PS : si vous avez ds photos de vos réalisations de Scrambler , ou des précisions sur le Genre Scrambler , n'hésitez pas à nous les faire partager
Dernière édition par PapyGadin le Sam 10 Déc - 19:14, édité 1 fois
PapyGadin- Nombre de messages : 5111
Localisation : Rouergue
Date d'inscription : 01/09/2011
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
salut papy
super ce post, du à fait de belles recherches
pourquoi tes smileys n’apparaissent pas ? il faut que tu laisses un espace je pense
enfin beau travail
a+sergio
super ce post, du à fait de belles recherches
pourquoi tes smileys n’apparaissent pas ? il faut que tu laisses un espace je pense
enfin beau travail
a+sergio
_________________
sergio CBS44- Nombre de messages : 9806
Age : 64
Localisation : sous le goémon
Date d'inscription : 28/11/2010
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Salut Sergio
J 'ai corrigé les smileys
J 'ai été victime du fameux " copier/coller/connerie ! .
Je suis en train d 'essayer de faire es mêmes posts pour les Chopper / Bobber/Cafe racer ect
A+
Papy Gadin
J 'ai corrigé les smileys
J 'ai été victime du fameux " copier/coller/connerie ! .
Je suis en train d 'essayer de faire es mêmes posts pour les Chopper / Bobber/Cafe racer ect
A+
Papy Gadin
PapyGadin- Nombre de messages : 5111
Localisation : Rouergue
Date d'inscription : 01/09/2011
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Hello Papy Gadin !
Merci d' avoir lancé ce post !
Je dois dire que ces appellations actuelles de " scrambler " m' irritent un tantinet, tant elles sont dévoyées à l' heure actuelle par une certaine presse et surtout reprises, dans un grand n' importe quoi, par des "préparations" assez douteuses...
Oui, en revisitant un peu l' histoire, cela permet de resituer ce qu' est un scrambler...
Ceci dit, l' article que tu mentionnes comporte certaines omissions ou inexactitudes.
Omissions concernant les anglaises, j' ai mis des liens vers des vidéos qui illustrent certains modèles omis, vous noterez que la BSA B 50 SS n' est pas sans rappeler un certain modèle que nous aimons bien ici.
Inexactitudes quand au manque de réaction des européens, Ducati, Guzzi ou BMW n' avaient pas attendu Voxan pour sortir des scramblers, qui sont en fait des trails, tant l' analogie est étroite...
https://youtu.be/dPO9jht5Jxg
https://youtu.be/9Xq9ItgSRWg
http://www.carandclassic.co.uk/car/C800448
http://www.ducati.fr/histoire/annees_60/scrambler/index.do
http://www.labellehistoiremotoguzzi.info/dotclear/index.php?post/1984/V65-TT-(1984-1987)
http://motorrader.fr/bmw-r-80-gs.24.html
A+,
Eldorado.
Merci d' avoir lancé ce post !
Je dois dire que ces appellations actuelles de " scrambler " m' irritent un tantinet, tant elles sont dévoyées à l' heure actuelle par une certaine presse et surtout reprises, dans un grand n' importe quoi, par des "préparations" assez douteuses...
Oui, en revisitant un peu l' histoire, cela permet de resituer ce qu' est un scrambler...
Ceci dit, l' article que tu mentionnes comporte certaines omissions ou inexactitudes.
Omissions concernant les anglaises, j' ai mis des liens vers des vidéos qui illustrent certains modèles omis, vous noterez que la BSA B 50 SS n' est pas sans rappeler un certain modèle que nous aimons bien ici.
Inexactitudes quand au manque de réaction des européens, Ducati, Guzzi ou BMW n' avaient pas attendu Voxan pour sortir des scramblers, qui sont en fait des trails, tant l' analogie est étroite...
https://youtu.be/dPO9jht5Jxg
https://youtu.be/9Xq9ItgSRWg
http://www.carandclassic.co.uk/car/C800448
http://www.ducati.fr/histoire/annees_60/scrambler/index.do
http://www.labellehistoiremotoguzzi.info/dotclear/index.php?post/1984/V65-TT-(1984-1987)
http://motorrader.fr/bmw-r-80-gs.24.html
A+,
Eldorado.
eldorado- Nombre de messages : 14514
Date d'inscription : 03/04/2010
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Bonsoir Eldorado
Merci pour ts remarques judicieuses et tes compléments d'informations
J'en profite pour rajouter trois photos : la brochure d'époque du modèle 500 et 350 Bullet de chez Royal Enfield pour le modèle scrambler ainsi que l'essai (on voit bien la filiation avec le modèle route...), et Steve Mcqueen sur un scrambler Triumph (modèle entre celui des ISDT 1964 où l'échappement passait en bas et la Métisse qui était l'aboutissement du genre).
A+
Papy Gadin
Merci pour ts remarques judicieuses et tes compléments d'informations
J'en profite pour rajouter trois photos : la brochure d'époque du modèle 500 et 350 Bullet de chez Royal Enfield pour le modèle scrambler ainsi que l'essai (on voit bien la filiation avec le modèle route...), et Steve Mcqueen sur un scrambler Triumph (modèle entre celui des ISDT 1964 où l'échappement passait en bas et la Métisse qui était l'aboutissement du genre).
A+
Papy Gadin
PapyGadin- Nombre de messages : 5111
Localisation : Rouergue
Date d'inscription : 01/09/2011
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Ahh !.. Steve Mc Queeen, un qui a sacrément vécu, un vrai mythe !
A+,
Eldorado.
A+,
Eldorado.
eldorado- Nombre de messages : 14514
Date d'inscription : 03/04/2010
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Merci papy gadin
ça fait du bien de lire tout ça.
Habitué comme bon nombre d'entre nous à lire les annonces sur LBC, on voit ce terme de scrambler utilisé pour tout et n'importe quoi !!!.
A+
pit
ça fait du bien de lire tout ça.
Habitué comme bon nombre d'entre nous à lire les annonces sur LBC, on voit ce terme de scrambler utilisé pour tout et n'importe quoi !!!.
A+
pit
pit900z- Admin
- Nombre de messages : 1202
Date d'inscription : 17/10/2007
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Salut Papy et les Monomaniaques 😀
Merci pour cette mise au point fort précise et documentée, en espérant que nombre de barbus à chemise à carreaux la lisent et se rendent compte que en plus d être des moutons ils racontent des bêtises !
Ça me rappelle que récemment une connaissance m à présenté sa Yam TW transformee en scambler 😀😀😂
À++
Merci pour cette mise au point fort précise et documentée, en espérant que nombre de barbus à chemise à carreaux la lisent et se rendent compte que en plus d être des moutons ils racontent des bêtises !
Ça me rappelle que récemment une connaissance m à présenté sa Yam TW transformee en scambler 😀😀😂
À++
professeurhammond- Nombre de messages : 1184
Age : 43
Localisation : landes
Date d'inscription : 19/01/2012
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Et celle ci dans quelle catégorie doit elle etre ?
malgré son look fun et son style , j 'aime bien
malgré son look fun et son style , j 'aime bien
kenavo 24- Nombre de messages : 1288
Localisation : vezac 24 dordogne
Date d'inscription : 25/12/2016
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Cela vient de Legoland ?..
Eldorado.
Eldorado.
eldorado- Nombre de messages : 14514
Date d'inscription : 03/04/2010
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
Très intéressant ton post papy, je l'avais raté en décembre mais il n'est jamais trop tard!
Nous verrons si j'arrive à respecter les "codes" de ton article pour mon timono et si elle rentre dans cette catégorie!
Alex
Nous verrons si j'arrive à respecter les "codes" de ton article pour mon timono et si elle rentre dans cette catégorie!
Alex
AlexXx- Nombre de messages : 113
Date d'inscription : 11/10/2016
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
kenavo 24 a écrit:Et celle ci dans quelle catégorie doit elle etre ?
malgré son look fun et son style , j 'aime bien
c'est quoi ce truc c'est trop marrant! ma moitié va être folle quand je vais lui montrer elle en voudra une
ctpaba => j'aime beaucoup ta moto félicitation ! tu as un post sur le fofo?
Papy, si tu fais le même article pour les CR je suis intéressé, car je suis moi même propriétaire d'un sur base de GS400 de77, réalisée par moi même et un ami, c'est d'ailleurs lui (mon mentor ) qui m'apprends à me servir de mes doigts sur une moto
En dehors de vous et de tous vos supers conseils bien entendu!
Alex
AlexXx- Nombre de messages : 113
Date d'inscription : 11/10/2016
Re: Un Scrambler qu'es aquo ?
AlexXx, tu peux suivre mes modifs ici : ma-timono-cgAlexXx a écrit:
ctpaba => j'aime beaucoup ta moto félicitation ! tu as un post sur le fofo?
Sujets similaires
» mes timonos XLS
» Scrambler 650 dr
» Honda 70 SL Scrambler.
» Mon projet cg scrambler
» cbs sauce scrambler
» Scrambler 650 dr
» Honda 70 SL Scrambler.
» Mon projet cg scrambler
» cbs sauce scrambler
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum